Inventaires acoustiques 2017

mars 06, 2018


A partir du 6 mars 2017 durant toute la période de migration printanière, un enregistreur automatique d’ultra-son (type : SM4bat, format d’enregistrement : .WAV) est installé au niveau Fort de Bellegarde dominant le col du Perthus, afin de rechercher la présence en migration printanière de la Grande Noctule (Nyctalus lasiopterus).

Trois contacts de Grande noctule (détermination Michel Barataud, jugée fortement probable) en phase d’approche ont été détectés le 10 avril 2017 à 21h25. Il s’agit des seuls contacts de l’étude menée à l’échelle des Pyrénées-Orientales, à cette saison, où huit zones d’inventaires ont été échantillonnés par la Fédération des RN Catalanes, la RN de la Massane et Symbiose.

Lors de la session d'écoute 14 espèces ont été inventoriés au niveau du Fort de Bellegarde (Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Pipistrelle pygmée, Molosse de Cestoni, Noctule de Leisler, Vespère de Savi, Oreillard sp, Murin de Capaccini (probable), Minioptère de Schreibers, Grand rhinolophe, Petit rhinolophe, Rhinolophe euryale (probable), Sérotine commune). 
Le Fort de Bellegarde est connu pour abriter une colonie de Minioptère de Schreibers en transit (Serra-Cobo et Balcell , 1990) et de Rhinolophe euryale (V. Ruffray, septembre 2005, N = 200 ind). Les suivis effectués en 2008 avait mis en évidence qu’une dizaine d’individus de Rhinolophe euryale de février à mai (M.-O. Durand). 
Lors d’un comptage réalisé le 17/05/2017, une colonie regroupant une cinquantaine d’individus de Minioptère de Schreibers a été observée (M.-O. Durand, C. Dujardin). L’analyse des enregistrements indique des contacts de Minioptère à partir du 8 mars 2017 dès le crépuscule, avec une augmentation de l’activité à partir du 16 mars. On peut donc envisager leur présence dans le gîte du Fort de Bellegarde dès le mois de mars. Au sein du cortège d’espèce classiquement présent avec eux en gîte, on retrouve sur les enregistreurs des contacts de Rhinolophe euryale et de Murin de Capaccini (det. probable). 




Lors de la visite du 17/05/201 les combles ont été inspectés et 3 Grand rhinolophe ont été observés ainsi que de gros tas de guano laissant envisager la présence d’une colonie de mise-bas. Aucun Oreillard n’a été observé lors de cette visite, néanmoins la 60ène de contacts sur toute la durée de l’étude, avec des détections au crépuscule et en fin de nuit, traduisent la présence d’un gîte dans le bâtiment.


La 20ène de contacts de Noctule de Leisler traduisent des déplacements migratoire en plein ciel. Néanmoins ces contacts ne traduisent pas, comme on pourrait s’y attendre, d’un comportement migratoire marqué sur le col du Perthus. Il semblerait qu’elle passe principalement sur la côte, comme l’indique l’activité détectée sur l’étang de Canet (66) (source : Marie-Odile Durand, 2018).



La présence du Molosse de Cestoni est plus régulière sur la durée de l’étude et sa présence est détectée de manière récurrente dans l’heure suivant le crépuscule. Les remparts et bâtiments du Fort de Bellegarde fournissent de nombreux gîtes potentiels pour l’espèce, à l’instar de ce qui était connu pour le Fort de Salses (source : com. pers. H. Salvayre).



Marie-Odile Durand, SYMBIOSE expertise faunistique, mars 2018.
Etude réalisée en collaboration avec Céline Dujardin (stagiaire, Master 1 UPVD), l'association Myotis et le GCLR.


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